Est-ce que cette idée était folle ? Oui, sûrement, enfin la réalité c'est que tu n'en sais rien car tu ne t'ai jamais retrouver dans une telle situation mais tu sais que si les rôles étaient inversés, elle l'aurait fait pour toi. Parce que c'est Love. Parce qu'elle transpire l'amour jusqu'à dans son nom. Et que tu t'es juré de la protéger, toujours. Parce qu'il y a peu d'âme pure dans le monde dans lequel vous venez et puis Love, c’est ta meilleure amie, la petite soeur que tu n'as jamais eu alors tu veux protéger son coeur. De ton côté, tu apprécies Chuck, en tant que connaissance, peut-être aussi en tant qu'ami mais est-ce qu'il était fiable pour plus que cela ? Tu n'en savais rien. Tu ne le connais pas assez mais tu connais sa réputation. Et malheureusement, tu sais ce que l’argent peut faire, tu sais qu’il peut influencer et créer un jeu et tu ne veux pas que la belle tombe amoureuse et se brise. Love n'est pas jeu. Tu sais qu'elle n'ouvre pas souvent son coeur. C'était pour cela que tu étais venu à la boutique ce matin. Observer, questionner, surfer ? Après tout, le soleil est à peine levé et la mer est calme. Tu ne sais pas, tu hésites. Tu sais que tu te mèles de chose qui ne te regardes pas. Et puis après tout, tu as quoi à perdre ? En plus, tu es déjà là. « Prêt à me donner une leçon ? » Tu t'approches de lui tout naturellement, sourire provocateur sur le visage. « C'est toi qui a dit que j'avais des choses à apprendre, non ? » Et c’est vrai, tu as bon niveau, on te l’a déjà dit en compétition, tu connais les techniques mais il te manque la touche de freestyle et de figures. Chose que lui maitrise.

Les sentiments et toutes les absurdités que cela peut engendrer. Tu refuses d'admettre que comme les faibles d'esprit, tu peux aussi être épris. Entiché de celle qui en un seul texto arrive à te faire sourire. Celle qui te donne envie d'en savoir plus, qui attise ta curiosité. Tu n'arrives pas à rester concentré sur quoi que ce soit. Tu attends un message, un signe d'elle, car elle t'obsède et jamais une femme ne t'avait fait cet effet. Tu te sens ridicule, Chuck, tu l'admets.

Tu es au travail ta demi-journée est presque terminée. Il est bientôt l'heure de prendre ta pause. Durant ce petit moment, tu en profites toujours pour monter sur ta planche. Ce qui te permet à ne pas penser à Love pendant un quart de seconde. Holly est devant toi, tu ne pensais pas la croiser aussi vite. Votre dernière rencontre date de l'hôpital. Tu sais qu'elle pratique le surf, tu es tout de même assez surpris de la croiser à cet heureux-ci. Il faut dire que la miss et toi n'êtes pas du même monde. "J'sais pas, tu es prête à tomber à l'eau?" Le surf ce n'est pas toujours très simple. Il ne faut pas avoir peur de tomber et d'avaler de l'eau mer pour réussir. "Pas peur de tuer ton brushing?" Tu te moques gentiment d'elle. Tu sais qu'elle n'est pas ce genre de fille. Celles qui peuvent passer des heures dans la salle de bain à se pomponner pour aller à la plage. Celles qui mettent de la crème pailletée pour qu'on les remarques. Oui, ça marche, mais ça n'a pas toujours l'effet escompté.

Tu bombes lettre quand elle te rétorque que tu as des choses à t'apprendre. "Et pas qu'en affairee de surf, si tu veux tout savoir." Tu attrapes ta planche et tu lui fais signe de te suivre. "L'océan est un peu agité ce midi, c'est comme ça que je l'aime." Malgré la chaleur, l'océan nous offre de grandes voiles. Ce qui est parfait pour tout les amoureux de surf comme vous. "Je ne pensais pas que tu me prendrais au mot." Mais tu ne refuses jamais de la compagnie pour surfer.

Tu n'as jamais prétendu vouloir faire une carrière dans le monde du surf, enfin si, tu l'as dit à tes parents une fois, juste pour voir la tête de ta mère et sincèrement s'était mémorable. Mais tu n'étais pas sérieuse, tu aimes le surf, tu aimes participer a des compétitions quand tu vas en vacances en Australie mais tout cela reste du loisir. Surfer, c'est ta manière d'être toi, assise entre les vagues, jouant avec elle, ton esprit est vidé de tes problèmes du quotidien. Tu ne penses qu'à toi. Et autant dire que ses derniers mois, tu y vas de plus en plus, presque tout les jours quand tu ne travailles pas.  « Ca fait parti du jeu, non ? » Tu te moques de ton brushing, tout comme de tes chutes. Evidemment, si tu évites de tomber, tu évites les blessures graves mais boire la tasse ne te fais pas peur.

 « Ah ouais ? » Pas qu'en surf ? Tu te demandes ce que cela veut dire. Ses mots attisent ta curiosité, est-ce qu'il parle de Love ? De Seth ? Ou carrément autre chose ? Tu n'en a aucune idée. Tu ne le connais pas assez pour lire entre ses lignes mais tu veux savoir. « Pour surfer ? Ou pour me voir boire l'eau plus facilement ? » Tu sais qu'il t'a déjà vu surfer mais tu ne sais pas où, ni quand alors tu ignores quel niveau tu avais quand il t'a vu. Tu le suis ensuite, prenant ta planche qui était resté sur le devanture de la boutique et ton sac, contenant ta tenue et quelques petites affaires. « C'est pour cela qu'on dit qu'il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler » Tu lui souriais, l'air taquin.

Quand tu es sur ta planche, que l'eau t'aide à te déplacer, tu te sens chez toi. Tu ne pourrais pas l'expliquer, mais c'est ainsi que tu es heureux. Sans vraiment comprendre, tu as toujours eu ce sentiment d'être chez toi près de l'océan. Quand tu es enfant, c'est là-bas que tu aimais te ressourcer. Peut-être parce que le calme des vagues t'empêchait de penser aux disputes de la maison. Que le sable entre les orteils te réchauffer plus que les câlins du soir. Et qu'enfin crier à l'eau le départ de ta mère était beaucoup plus simple.

A quoi pense-t-elle en te disant ça ? Tu décides de le prendre à la rigolade. "Tu penses que je suis juste bon à être beau et faire du surf. Tu te trompes lourdement, ma belle." Encore une fois, tu fais un peu d'humour. C'est ta façon de te protéger et puis tu ne veux pas créer ambiguïté avec Holly. Tu ne penses qu'à Love. "Après c'est toi qui vois, perso j'ai une préférence pour la bière. L'eau ça fait rouiller paraît-il." Tu as toujours eu cette réputation de savoir-faire la fête et de surtout te battre quand tu as trop bu. Surtout quand il s'agit d'un trou du cul qui ce croit le plus fort de tous. Histoire d'égo, mais t'aime les remettre à leur place. "C'est mon grand problème!"

Comme tu ne dis pas non à une sortie en mer, tu continues de marcher avec Holly. Tu es si heureux que la vie te permet de pratiquer ce sport que tu affectionnes tellement. Tellement heureux de pouvoir voir l'océan tous les jours. "Je suis vu Cole, hier. J'ai presque cru l'entendre rire quand j'ai bafouillé sur un mot durant ma lecture." Evidemment, c'est le subconscient, mais tu as tellement hâte qu'il puisse revenir surfer avec toi.

« Non, tu es aussi un excellent conseiller »Tu lui souriais, tu étais une cliente régulière de la boutique. Même si tu avais les moyens d’aller dans des boutiques plus prestigieuse, tu ne l’avais jamais fait. Tu aimais l’ambiance de la petite boutique, tu aimais parler avec les vendeurs qui connaissaient les vagues de vos côtes. Alors oui, ils étaient bien moins chics et les produits proposés étaient moins prestigieux mais tu préfères un mec en débardeur qui sait de quoi il parle, d’une trois pièces qui sait lire wikipédia. « Surtout l’eau salé mais pour apprendre, il faut tomber, c’est la base à accepter dans le surf, comme dans la vie d’ailleurs. » C’est presque philosophique comme phrase mais c’est ta façon de penser. Le surf, c’est comme la vie. De loin, si tu as le matériel ça a l’air simple, si tu es riche cela à l’air encore plus facile mais la réalité est différente. C’est à force de chuter qu’on apprend à se relever, à se battre et à devenir meilleur. Et c’est en se révélant qu’on devient bons, peu importe son matériel. Tu en es convaincue.

Cole. Quand il évoque son prénom, tu ressens comme un léger malaise même si c’est un léger sourire qui se dessine sur ton visage. Pourtant le malaise ne vient pas de sa part, non, mais de la tienne, du plus profond de ton âme. Parce que tu t’es fait une place dans la vie de cet homme endormi sans même lui demander la permission. Cet homme dont tu ne sais rien si ce n’est le contenu de ses poches quand il a été retrouvé en bas de cette falaise. Cet homme dont tu t’amuses à imaginer l’histoire et dont tu ne connais le nom que depuis très peu de temps. Mais sans même le vouloir, il avait été là pour toi quand tu avais besoin de quelqu’un. D’une épaule sur qui pleurer, d’une oreille attentive, sa situation faisait que tu savais que tu pouvais lui faire confiance et toi aussi, tu avais le sentiment étrange de voir des sourires se dessiner sur son visage à tes mots. Douce folie. « J’espère qu’il aura bientôt l’occasion de le faire. » Le temps qui passe ne joue pas en sa faveur. Le garder en vie coûte de l’argent et à ce jour, personne ne semble s’être présenté pour payer la facture. Tu sais que des medecins beaucoup moins passionnés par l’être humain que ceux de la clinique aurait déjà fait le choix de le débrancher malgré ses résultats plutôt bons. Personne ne peut dire si il va se réveiller un jour. « Et attends, tu es beau gosse, surfeur et tu sais lire en plus ? Tu as d’autres talents cachés ? » Tu le taquine, c’est dans ta nature et à vrai dire, tu ne réalises pas vraiment que tu ne le connais pas assez pour te permettre ce genre de chose. Tu ne sais pas comment il va le prendre mais pour ta part, ce n’est que de la camaraderie, Chuck plait à Love alors il est hors de questions de penser à autre chose que de protéger la jolie blonde.